Jean de Craon
     ?-1432
Van DOUDE
dans le rôle de
Jean de CRAON
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Fils de Pierre de Craon et de  Catherine de Machecoul, Jean de Craon est le neveu de Jeanne Chabot dite Jeanne la Sage, riche Héritière du pays de Rais. Il se dispute l'héritage de celle-ci avec Guy de Laval. Finalement, Jean de Craon propose l'union de sa fille Marie avec Guy. Il garde l'héritage, mais s'engage à le transmettre intégralement à sa fille et donc à Guy de Laval. De l'union de Guy et de Marie naissent Gilles de Rais et Réné de la Suze.
En 1415, Guy de Laval meurt au cours d'une partie de chasse à Machecoul. Quelques mois plus tard, Marie meurt à son tour.
Pour protéger ses fils de la cupidité de Jean de Craon, vieil homme sans foi ni loi, avare, dont les procédés pour augmenter ses richesses ne s'embarrassent guère d'humanité, Guy de Laval avait désigné Jean Tournemire comme tuteur de ses enfants. Jean de Craon fait opposition au testament de son gendre. La mort de son fils Amaury à Azincourt lui apporte un atout de poids dans la bataille juridique qu'il a engagé. Jean de Tournemire n'insiste pas.
Jean de Craon se désintéresse de l'héritier, puisqu'il a l'héritage. Il confie Gilles à ses serviteurs et lui passe tous ses caprices. Puis il cherche pour son petit fils une épouse richement dotée. Il essuie deux échecs, les deux fiancées choisies meurent l'une après l'autre.
 
C'est alors que la lutte entre les Penthièvre et les Montfort pour le duché de Bretagne reprend. Fin politique, Jean de Craon prend la défense du duc Jean V. Après sa victoire, celui-ci récompense ses vassaux, et particulièrement Jean de Craon dont les écus sont en grande partie responsable de la victoire.
 
Jean de Craon décide de marier Gilles à sa cousine, Catherine de Thouars, richement dotée. L'église étant opposée à ces unions consanguines, Jean de Craon fait enlever l'héritière pour forcer la décision. Après beaucoup de difficultées, et une ambassade à Rome auprès du pape, le mariage est célébré.
 
A son tour, Jean de Craon décide de se remarier. En 1419, il épouse Anne de Sillé, la propre grand-mère de Catherine de Thouars. Béatrice de Montjean , mère de Catherine vient habiter près de sa fille. Elle supporte difficilement les manières du vieil homme. Celui-ci, pour s'en débarrasser, décide de la remarier. Il offre Tiffauges en dot. Mais à la première occasion, il s'empare de Béatrice et la jette dans un cachot, sans nourriture. Après quatre jours, il lui propose de retrouver sa liberté contre Tiffauges.Elle refuse, il insiste, elle persiste. Jean et son petit fils Gilles menacent. Elle est menée à la Loire, et , devant un sac, menacée d'ètre cousue dedans et jetée à l'eau si elle ne signe pas. Apeurée, elle ne cède pourtant pas. Elle est reconduite au cachot. Au bout de quelques temps, Anne de Sillé, femme de Jean de Craon intercède en sa faveur. Elle est libérée, mais Tiffauges est confisquée.
 
Jean de Craon meurt le 15 novembre 1432, plein de désespoir devant le monstre qu'il entrevoit dans son petit-fils Gilles. Lui, le cupide, l'avare, le grand Seigneur qui a passé sa vie à augmenter ses richesses, il voit son héritier dilapider sa fortune. Il est puni par où il a péché, et il comprend qu'il est responsable du désastre.
Dans un dernier sursaut de lucidité, dans l'ultime espoir de voir Gilles de Rais s'amender, il demande d'humbles funérailles, et par  testament, il lègue son épée, son honneur, à René de la Suze, son second petit-fils, frère de Gilles.
Tiffauges